Hiver 2013 - 2014
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LIÈGE
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A la faculté de Psychologie et des Sciences de
l’éducation aussi, l’aviation est un thème de re-
cherche. Le Pr Anne-Sophie Nyssen, spécialiste
de la gestion des risques, rappelle ainsi que le ser-
vice de psychologie du travail a été mandaté par
la direction générale de l’aviation civile du SPF
Mobilité et Transports aux (ns de connaître les
conséquences de la mise en place croissante des
pilotages automatiques. «
Le métier de pilote a
considérablement évolué
, souligne-t-elle.
On est
passé d’un pilote qui agissait, contrôlait et diri-
geait à un pilote qui, pendant certaines phases, ne
fait plus que superviser des automates qui guident
l’avion.
»
Les résultats des recherches concluent que cer-
tains pilotes peuvent être complètement perdus
face au comportement de l’avion, notamment
lorsque le pilotage automatique est activé et qu’ils
doivent reprendre les commandes. « I
l ne s’agit
pas d’une perte d’attention, mais plutôt d’une
perte de conscience
», un peu à l’image du conduc-
teur automobile qui doit reprendre la main quand
le cruise control est enclenché.
Aujourd’hui, la complexité du pilotage automa-
tique est telle que le pilote ne peut plus faire
face. Se pose alors la question de savoir jusqu’où
pousser l’automatisme pour que l’humain reste
maître de la situation et de sa machine.
Les trainées blanches sont constituées de vapeur d’eau qui,
à leur manière, constituent une forme particulière de nuage et
participent de l’augmentation de l’effet de serre.
le fonctionnement des infrastructures aéroportuaires,
y compris l’extraction et le raf(nage du pétrole et son
amenée vers les citernes ainsi que les déplacements
connexes des voyageurs. A l’heure actuelle, aucune
étude complète n’a été réalisée à ce propos.
Les quotas européens battent de l’aile
Le 1
er
janvier 2012, la Commission européenne
intégrait le secteur des transports dans la bourse
européenne du carbone (le fameux
Emission Trading
System
) au grand dam de nombreux pays, dont la
Chine et les Etats-Unis.
Des mesures de rétorsion, notamment envers
l’avionneur Airbus, avaient été immédiatement
brandies, ce qui a amené la Commission à suspendre
l’application de son règlement pour les vols
intercontinentaux en provenance ou à destination des
Etats membres.
En octobre dernier, l’Organisation de l’aviation civile
internationale est donc parvenue à un accord en
demi-teinte, moins contraignant que la proposition
européenne. L’industrie aérienne s’est donnée jusqu’à
l’automne 2016, date de sa prochaine assemblée
générale, pour dé(nir un système qui plafonne les
émissions de gaz à effet de serre et pour une entrée en
vigueur en 2020. Surtout, l’accord rejette clairement
tout système régional, obligeant l’Europe à adhérer au
système mondial qui sera mis en œuvre. Autrement dit,
les compagnies du Vieux Continent ne pourront pas
imposer leur mécanisme d’achat de permis d’émissions
aux compagnies non-européennes.
«
Un tel système
, insiste Joseph Smitz,
ne fonctionne
que si l’ensemble des pays joue le jeu. Or, les économies
émergentes, Chine et Brésil en tête, refusent toute
contrainte enmatière de croissance économique arguant
du fait que d’autres ont pollué pour se développer.
»
Pierre Demoitié
Le pilotage automatique
remis en question ?
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