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LIÈGE
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Hiver 2012 - 2013
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LE DOSS I ER L’ a l imen t a t i on e t l a san t é
L’étude souligne par ailleurs que les non-fumeurs,
les personnes âgées de 45 ans ou plus ainsi que celles
accordant une grande importance à l’alimentation
pour se sentir en bonne santé se révèlent plus
fdèles aux bonnes habitudes nutritionnelles. « On
a remarqué que la prévalence de l’obésité dépend
du niveau d’éducation. Plus celui-ci est bas, plus
le risque augmente. Ce risque s’amplife également
lorsque les ressources fnancières sont perçues comme
insuffsantes pour subvenir aux besoins du ménage. »
Michèle Guillaume se garde toutefois de n’imputer
l’obésité qu’à des facteurs alimentaires. « Il ne faut pas
non plus négliger l’infuence de l’activité physique, de
l’éducation, du stress... De la pollution, aussi. C’est un
des autres enseignements de l’étude, qu’il faut encore
analyser mais qui sera probablement surprenant. »
N’oubliez pas de mastiquer…
“On est foutu, on mange trop mal”. Au sens propre
comme au sens fguré, aux yeux du Pr Vincent
Castronovo. « Il est possible d’expliquer comment une
mastication insuffsante ou ineffcace peut conduire
à la dépression, la fatigue chronique, l’obésité, les
maladies auto-immunes, les allergies, en fait la majorité
des maladies dites chroniques », lance le directeur
du laboratoire de recherche sur les métastases de
l’ULg. Car Vincent Castronovo n’est pas uniquement
cancérologue, docteur en médecine, chirurgie,
accouchement et sciences biomédicales. Il est aussi l’un
des rares spécialistes académiques des nutricaments,
ces compléments nutritionnels capables de contribuer
à la guérison et de freiner l’apparition de maladies en
corrigeant les carences nombreuses en nutriments
essentiels.
Pour lui, la santé est indissociable de l’alimentation.
Logique, fagrant, évident, indiscutable ? Sans doute.
Pourtant, dans le monde médical, sa position reste
encore trop souvent controversée. « Que voulez-vous,
les choses les plus évidentes sont fréquemment les plus
diffciles à admettre. » Ce médecin a fait connaissance
avec les nutricaments il y a 17 ans, lors d’une
conférence au cours de laquelle il est interpellé par
une consœur sur ce sujet. Il découvre dans ce domaine
des choses que l’on ne lui avait jamais enseignées :
« L’importance des oméga-3, du rôle des antioxydants
pour combattre certaines pathologies, le fait que le zinc
et la vitamine D sont indispensables pour un système
immunitaire performant, le réfexe de contrôler que les
mitochondries ont tout ce dont elles ont besoin pour
fonctionner... Pour moi, cette approche de la médecine
était tellement évidente que j’ai été séduit. »
En tant que sénologue, il s’était toujours senti
« frustré » lorsque ses patientes en rémission suite à un
cancer du sein lui affrmaient que les autres médecins
ne leur avaient pas conseillé de changer quoi que ce
soit dans leur mode de vie. « Personne ne s’était posé
la question de savoir pourquoi leur corps avait laissé
le cancer se développer. Or, dans les analyses, on se
rendait compte que les patients présentaient souvent
des carences notamment en zinc, vitamines B9 et D,
acides gras oméga 3, etc. »