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Hiver 2012 - 2013
l
LIÈGE
U
l
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pour le mettre aux normes. Techniques,
d’abord, avec un système renouvelé
de conditionnement d’air ainsi que des
équipements audiovisuels adaptés aux
nouvelles méthodes d’enseignement
(toutes les salles permettent le podcast
des cours). De confort, ensuite, avec des
aménagements pour les personnes à
mobilité réduite, malvoyantes ou malen-
tendantes. L’accès internet wi-f et flaire
est généralisé. De sécurité, enfn, avec
les deux niveaux de balcons qui aug-
mentent les espaces de dégagement,
ainsi qu’avec des issues de secours in-
ternes qui permettent, depuis les salles
de cours comme depuis les communs,
de rejoindre rapidement soit la toiture du
complexe, soit la galerie commerciale.
L’investissement total (de l’ordre de 6,3
millions d’euros) devrait relancer l’acti-
vité commerciale, moribonde, de la gale-
rie. « Les projets actuels ne concernent
que de l’horeca, annonce Marcel Tilkin,
représentant de la société ADK, syndic
de la copropriété. Pour des activités plus
originales, il faudra certainement at-
tendre un peu. » Le retard d’un semestre
environ pris par le chantier, engendré
par un problème de stabilité de la fa-
çade, attise en tout cas l’impatience des
occupants professionnels du complexe.
La fn du chantier se profle. Il restera
à baptiser officiellement ces “amphis
de l’Opéra” qui, bientôt suivis par le
chantier de rénovation de l’ancien com-
plexe Montefore de la rue Saint-Gilles,
constituent une étape dans le “retour en
ville” des investissements immobiliers
de l’ULg.
Didier Moreau
C
’était la dernière séance en ce jour
de mai 2004 : les cinémas Opéra
fermaient définitivement leurs
portes. Au printemps 2013, ils renaîtront
de leurs cendres, mais on n’y projettera
plus de flms mais des powerpoints sur
les écrans, les acteurs seront des pro-
fesseurs et les spectateurs, des étu-
diants de l’ULg…
L’ULg grandit, en effet. Elle a intégré HEC
et formé une nouvelle faculté d’Archi-
tecture à partir de Saint-Luc et de Lam-
bert Lombard. L’Université a besoin de
nouveaux auditoires, surtout des grands,
en ville aussi. C’est à ce moment qu’elle
a pensé aux cinémas Opéra, dont le
propriétaire – le groupe Kinépolis – pei-
nait depuis la fn de leur exploitation à
trouver un nouvel acquéreur. L’affaire
fut conclue et l’ULg s’apprête donc à
inaugurer un nouvel espace dédié à
ses enseignements au cœur du centre
commercial de la ville, à un jet de pierre
de la place Saint-Lambert. L’occasion
pour elle de manifester sa présence
en ville et même de symboliser son
ancrage dans la cité ainsi que les inte-
ractions qu’elle noue depuis longtemps
avec sa région.
Des six salles des anciens cinémas,
l’ULg en a conservé cinq pour les cours,
la dernière étant transformée en sani-
taires et espace pour les professeurs. La
plus grande dénombre 500 places, les
autres 253, 232, 135 et 90. La salle de
135 places reste en confguration ciné-
ma et offre un écrin de choix aux pro-
jections du ciné-club NickelOdéon. Une
aubaine pour relancer l’activité com-
merciale à cet endroit, jamais vraiment
rétablie depuis la fn des cinémas…
Transparence et dialogue
Montrer l’ouverture de l’Université sur la
cité était l’un des défs à relever dans
le projet architectural confé à Daniel
Dethier, auteur déjà des amphithéâtres
de l’Europe au Sart-Tilman. Les balcons
créés en façade sont un des éléments
exprimant cette ouverture sur la ville.
« Ils accentuent la notion de dialogue
entre l’Université et la ville », poursuit
Christian Evens, directeur de l’admi-
nistration des ressources immobilières
(ARI) de l’ULg. Mais leur fonction n’est
pas qu’esthétique, animant la façade
pour les passants de la place de la Ré-
publique française ; ils offrent aussi un
espace de dégagement supplémentaire
permettant aux étudiants de “prendre
l’air” entre deux cours, de griller une
cigarette, tout en constituant un élé-
ment de sécurité, en particulier en cas
d’évacuation forcée du bâtiment (les
balcons sont aisément accessibles par
les échelles des pompiers).
D’autres interventions confortent ce dia-
logue avec la cité. Les vitrines réféchis-
santes du complexe ont été remplacées
par des grandes baies transparentes. On
pourra “voir” les cours à défaut de les
entendre… Un journal lumineux, placé
sur l’un des balcons, permettra cepen-
dant de connaître, heure par heure, les
activités se déroulant à l’intérieur du bâ-
timent, ainsi que d’autres informations
relatives à l’ULg. Un mini Times Square
au cœur de Liège…
Amphis de l’Opéra
La lumière naturelle pénétrera dans
quatre salles sur les cinq. Depuis l’ex-
térieur, les lieux se distinguent par de
puissants éclairages, tous parfaitement
alignés en oblique, en direction de la
place Saint-Lambert, ce qui donne de
la profondeur au bâtiment vu depuis la
rue Joffre et la place de la République
française. Une “signalétique” est par
ailleurs envoyée vers l’extérieur suite à
l’intervention plastique de l’artiste Jean
Glibert qui a imaginé, en concertation
avec l’architecte, un parallélépipède vir-
tuel encastré dans le bâtiment, dans le
volume duquel tout est peint en rouge.
C’est ainsi que chacune des salles de
cours et des communs comprend au
moins un pan de mur, des sièges ou des
tablettes de la même couleur rouge, à
côté du gris qui domine l’ensemble.
Tout en modifant l’affectation première
du lieu, l’ULg en a bien entendu profté
>
L’ I NST I TUT I ON
Un espace de cours ouvert sur la cité
Du cinéma à l’ex-cathedra