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LIÈGE
U
l
Hiver 2012 - 2013
D
epuis toujours, les cercles ou
associations étudiantes sont au
cœur de la vie universitaire. A
côté des cercles facultaires, leurs ho-
mologues interfacultaires s’élaborent
autour d’une thématique culturelle,
artistique, politique ou socioculturelle.
Le cercle homosexuel étudiant liégeois
(Chel) est l’un d’entre eux. « Comme
les autres cercles, nous organisons
des activités festives, explique Jo-
seph Dellatte, étudiant en histoire et
président du Chel, mais notre cercle
défend aussi des revendications. »
Depuis sa création en 1995, le Chel a
l’ambition d’être au service des jeunes
homosexuels et de favoriser l’accep-
tation de l’homosexualité au sein de
notre Université et, plus largement,
au sein de la société. Ce “combat” ne
pouvait dès lors se cantonner au seul
campus liégeois ni même uniquement
à la ville. Un constat partagé, depuis de
nombreuses années, par ses homolo-
gues bruxellois (le Che) et namurois (le
Chen). « Nous souhaitions renforcer nos
liens et notre collaboration. C’est pour-
quoi, dans le courant de l’année 2011,
nous avons décidé de nous fédérer pour
devenir les Cercles homosexuels estu-
diantins francophones fédérés (Cheff) »,
relate Joseph Dellatte, cofondateur
et administrateur de l’association.
Forts de cette nouvelle structure, les
Cheff sont aujourd’hui en quête d’une
reconnaissance communautaire. Leur
objectif : exister en tant qu’organisa-
tion de jeunesse offcielle des étudiants
et jeunes “LGBTQI” (lesbien, gay, bi,
trans’, queer, intersex) de Belgique
francophone : « Cette reconnaissance
nous permettrait d’acquérir une visi-
bilité plus grande encore et favorise-
rait l’émergence d’autres cercles dans
d’autres universités, notamment à
Mons et à Louvain-la-Neuve, et même
au-delà dans les réseaux non univer-
sitaires. Enfn, cela nous permettrait
d’obtenir plus de légitimité pour mener
à bien encore plus effcacement nos
>
Le s ETUD I ANTS
A la conquête d’une reconnaissance communautaire
grer de manière transversale celles-ci
au sein des travaux du Conseil et, dans
un second temps, d’émettre un avis. »
A la frontière des mondes estudian-
tin, académique et associatif, de
manière locale et régionale, les Cheff
sont devenus des acteurs incontour-
nables dans l’inclusion des LGBTQI
dans la société. Des acteurs détermi-
nés à montrer que leur voix compte.
Martha Regueiro
Cercle étudiant homosexuel liégeois
différentes missions », développe le
président de l’association liégeoise.
Trois axes prioritaires ont été défnis
par la nouvelle fédération. Le premier :
les collaborations. « C’est-à-dire l’am-
plifcation de nos relations avec tous
les acteurs du milieu LGBTQI, avec
les acteurs sociaux de la jeunesse
ou encore le monde académique. Il
nous paraît, par exemple, essentiel de
développer la recherche sur les thé-
matiques LGBTQI, très peu abordées
aujourd’hui encore », note Joseph Del-
latte. Le deuxième axe n’est autre que
la sensibilisation. « L’information des
jeunes est primordiale. Nous sommes
là pour répondre à leurs interrogations
sur les questions liées aux orientations
sexuelles et aux identités de genre. »
Le troisième axe concerne la sociali-
sation, soit la “lutte contre la discrimi-
nation et la mise en avant des espaces
de dialogue pour les jeunes”. Les Cheff
sont soutenus dans cette démarche par
le Conseil de la jeunesse, l’organe d’avis
offciel et de représentation des jeunes
francophones : « Deux de nos jeunes re-
présentants se sont rendus à Vienne en
mai dernier à l’Assemblée des régions
d’Europe, explique Joachim Wacquez,
chargé de communication du Conseil de
la jeunesse. L’un d’entre eux a pu travail-
ler sur l’homophobie et tous deux sont
revenus avec la volonté de rencontrer les
réalités des jeunes homosexuels, d’inté-
Contacts :
A Liège, le Chel tient une
permanence :
- les jeudis de 17h30 à 19h30
dans les locaux du Sips,
rue Sœurs-de-Hasque 9
- les 1
ers
jeudis de chaque mois à
la Maison Arc-en-Ciel de Liège,
en Hors-Château 7
Informations sur les sites
et