Page 29 - LiegeU-012

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Eté 2012
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LIÈGE
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Mise à niveau
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Au F I L DES PAGES
Quel imaginaire social pour la France gaulienne ?
Les études de médecine s’adaptent au contexte européen
A
partir de la rentrée prochaine (2012-2013), les études
de médecine seront moins longues. A l’instigation des
instances européennes, la formation médicale de base
se structurera désormais par multiple de trois : trois années de
bachelier, trois années de master. Soit six au lieu de sept. Les
masters complémentaires – obligatoires pour tous – compor-
teront trois ans minimum (pour la médecine générale), six ans
maximum (chirurgie, anesthésie, etc.). « Pour les médecins
généralistes, cela ne change rien, constate le doyen Gustave
Moonen. Ils feront 6+3 au lieu de 7+2. Par contre, pour tous les
autres, la formation complète comportera un an de moins. »
A priori , c’est une bonne nouvelle pour les étudiants.
Quoique… « Réduire de 15% la durée des études signifie,
d’une part, qu’un quadrimestre de stage sera supprimé à la
fin de la formation de base et, d’autre part, qu’une partie des
cours dispensés jusqu’alors en première année sera consi-
dérée comme acquise », explique le Doyen. Tous les cours de
sciences seront ainsi recentrés sur leur pertinence par rapport
à la médecine et les compétences nécessaires seront consi-
dérées comme acquises dès la sortie du secondaire. Une liste
des prérequis – soit des connaissances indispensables dès
l’entame des études – en mathématique, physique, chimie
a été déterminée par les cinq universités francophones*.
Cette réforme s’accompagnera d’un nouveau règlement
en vigueur dès la première session (obligatoire) de janvier
2013, à la fin du premier quadrimestre. « Les étudiants
qui obtiendront une moyenne égale ou supérieure à 10/20
poursuivront le cursus. A ceux dont la moyenne sera infé-
rieure, le jury proposera une remédiation au deuxième qua-
drimestre, ou un étalement de leur année sur deux ans,
voire une réorientation vers d’autres secteurs de la santé. »
Afin d’aider les futurs étudiants qui essuieront les plâtres de
la nouvelle formule, la faculté de Médecine organisera, les 9
et 10 juillet prochains, un test d’évaluation sur les connais-
sances à maîtriser avant la rentrée. Non contraignant, ce test
donnera à l’étudiant un aperçu des exigences universitaires.
Une permanence en faculté des Sciences sera organisée
durant l’été pour répondre à toutes les questions des futurs
étudiants et les cours préparatoires (fin août-début sep-
tembre) seront renforcés par des cours en ligne notamment.
« A titre personnel, je pense que pour lutter contre l’échec en
première année, la véritable solution est d’instaurer un examen
d’entrée comme cela se fait en Flandre, développe le Doyen.
Un examen assorti ensuite d’une année propédeutique polyva-
lente. Par ailleurs et en l’état, rappelons que les étudiants seront
confrontés au numerus clausus imposé par le gouvernement
fédéral à la fin de leur formation initiale. Et que, en 2018, les
Facultés délivreront leurs diplômes à une double promotion ! »
Un beau dossier en perspective pour le Pr Vincent D’Orio qui
revêtira l’habit de Doyen en octobre, et qui est d’ores et déjà
associé au débat.
Pa.J.
* Informations complètes sur le site de la faculté de
Médecine :
www.facmed.ulg.ac.be