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LIÈGE
U
l
Automne 2011
>
Le s
Equ i pemen t s REMARQUABLES
P
résidé par le Pr Joseph Martial, le Giga
est une structure unique en Belgique
qui intègre un centre de recherche
académique, des plates-formes technolo-
giques, une cellule de transfert technolo-
gique, un espace d’implantation d’entre-
prises biotechnologiques ainsi qu’un centre
de formation (en partenariat avec le Forem),
le tout axé sur la biotechnologie moderne.
Son interdisciplinarité et sa situation
au sein du Centre hospitalier universi-
taire (CHU) de Liège laquelle permet une
interaction constante avec les cliniciens,
constituent ses véritables atouts. En
effet, le Giga a vu le jour pour répondre
à la volonté de rassembler des cher-
cheurs issus de divers horizons dans un
bâtiment dont l’architecture a été conçue
pour optimiser les interactions, tout en
y intégrant un espace réservé aux for-
mations de travailleurs du secteur biomédical et en ou-
vrant les portes aux entreprises biotech de la région.
Innovations et technologies de pointe
Trois étages de la tour B34 du CHU ont été ainsi aménagés
en 2006 en laboratoires ouverts, permettant aux biologistes,
chimistes, médecins, vétérinaires et ingénieurs d’interagir au
quotidien sur les mêmes projets de recherche. Cette première
phase a également permis l’agencement d’un étage pour
l’hébergement d’entreprises (Diagenode, Mdx Health, Arlenda,
Artialis, Labage). Aujourd’hui, les deux derniers étages de la
tour viennent d’être aménagés pour faire face à l’augmenta-
tion du nombre de chercheurs. Face à la demande du secteur
biomédical/biotechnologie, la Spi+ a construit, sur le parking
du CHU, un nouveau bâtiment – “Giga2” – afn d’y accueillir
de nouvelles entreprises. Ces installations, fnancées principa-
lement par le Feder, sont à présent disponibles et feront l’objet
d’une inauguration commune le 6 octobre, consacrant de la
sorte un partenariat entre l’Université, la SPI+ et le Forem.
Le regroupement de 550 chercheurs au sein du Giga est
idéal, non seulement pour les collaborations qu’il favorise
mais aussi pour les économies d’échelles qu’il implique.
Tous les chercheurs partagent les équipements, dont certains
sont rassemblés au sein de plates-formes technologiques
gérées par des chercheurs ayant l’expertise nécessaire pour
l’utilisation des équipements de pointe. Ce regroupement
et cette spécialisation ont permis d’acquérir du matériel à
la pointe de la technologie, ce qui n’aurait pu se faire sans
cette mise en commun et cette volonté de rationalisation.
Ces nombreux équipements remarquables sont bien sûr à
la disposition des chercheurs du Giga, mais aussi au service
de tout autre chercheur de l’ULg et des autres institutions
universitaires. Ils sont également accessibles aux entre-
prises. Dernièrement, la plate-forme Giga-protéomique a par
exemple acquis un nouveau spectromètre de masse de der-
nière génération. Alliant l’expertise de la plate-forme Giga et
du laboratoire de spectrométrie de masse, cette acquisition
a permis l’éclosion d’une nouvelle technologie d’imagerie
moléculaire qui augure de progrès prometteurs dans l’étude
de certaines formes de cancer. La nouvelle technique permet
en effet d’analyser et de visualiser des coupes histologiques
issues de patients en y intégrant une cartographie précise de
la répartition de certaines molécules intéressantes. Des PME
locales ont déjà marqué leur intérêt pour cette technique.
Du patient à la recherche et vice-versa
Les thématiques de recherche au Giga sont nombreuses et
variées. Beaucoup portent sur des questions ayant trait à la
compréhension et au traitement de maladies telles que les
cancers, l’asthme, les maladies rhumatologiques, le diabète,
la maladie de Parkinson, les migraines, ou encore la maladie
de Crohn, pour ne citer que quelques exemples... Beaucoup de
chercheurs travaillent aussi dans les domaines très en vogue
de la médecine régénérative et des thérapies cellulaires, les-
quelles laissent sans aucun doute présager de ce que sera la
médecine de demain. On comprendra donc que le fait d’être
situé au sein de l’hôpital est un réel atout et permet des
liens directs entre la recherche universitaire et les patients.
Le Giga est notamment à la pointe dans la recherche sur la
maladie de Crohn. Des résultats probants sont nés de la ren-
contre entre deux expertises : celle du Pr Edouard Louis,
chef de service en gastroentérologie au CHU, et celle du
Giga 2, pour chercher toujours plus
Le nouveau bâtiment confrme la volonté d’interdisciplinarité
Sur le parking du CHU, de nouveaux locaux pour les entreprises
du secteur biomédical