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Eté 2013
l
LIÈGE
U
l
23
ments sur le campus du Sart-Tilman,
favoriser très activement l’utilisation du
vélo. « Elle pourrait aussi , continue Jo-
seph Smitz, veiller à limiter le nombre
de déplacements des étudiants. La re-
conversion des cinémas Opéra est à cet
égard un très bon signe puisque les nou-
veaux amphithéâtres, au cœur de la ville,
sont à portée de bus, de trains et bientôt
de trams. » Pourquoi ne pas envisager
dès lors que les étudiants inscrits en 1
er
bachelier – soit 28% de l’ensemble de
la population étudiante cette année –
aient cours de manière prioritaire en
ville ? Dans le même souci, pourquoi
ne pas envisager également des formes
de télétravail pour le personnel ? La
question a le mérite d’être posée car, là
aussi, des économies d’énergie – et des
économies fnancières – sont possibles.
Mis en place récemment, le Grape
devra mener des actions vigoureuses
pour que les principes évoqués dans la
Charte ne restent pas lettre morte. Le
déf le plus important est certainement
d’obtenir la participation active de tous.
Patricia Janssens
* Voir le site
www.ulg.ac.be/
charteenvironnementale
P
arler de l’environnement aujourd’hui
n’est plus une mode, c’est un enjeu.
S’il est prouvé que notre genre
de vie participe à la dégradation de la
qualité de notre milieu, on sait aussi que
“les petits ruisseaux font les grandes
rivières”. Chacun peut dès lors agir pos-
itivement, l’Université aussi. A l’initiative
du Recteur, une réfexion globale a été
lancée sur les mesures à prendre afn
que l’ULg s’inscrive clairement sur un
chemin vert.
Montrer l’exemple
« Non seulement l’Université, en tant
qu’employeur, doit montrer l’exemple,
mais elle doit aussi, dans ses ensei-
gnements, ses recherches et les ser-
vices qu’elle offre à la société, former
les étudiants ainsi que son personnel
au respect de l’environnement dans le-
quel nous évoluons », déclare Laurent
Despy, administrateur de l’ULg et initi-
ateur de la récente “Charte de politique
environnementale”. D’emblée, celle-ci
postule que “l’ULg, ses étudiants, ses in-
stances académiques, son corps profes-
soral et son personnel d’encadrement
s’engagent à jouer un rôle moteur pour
la protection de l’environnement (…)”*.
« L’objectif de cette charte est de faire
de l’environnement une priorité pour
l’Institution, explique le vice-recteur Eric
Haubruge. Notre ambition est de gérer et
d’améliorer progressivement les perfor-
mances environnementales de l’ULg afn
de construire une université “durable”. »
Un Groupe de réfexion et d’action pour
la protection de l’environnement (Grape)
pilote le projet dont l’objectif, à moyen
terme, est d’obtenir le label “Iso 14 000”,
référence mondiale en la matière et qui
sera bientôt exigé pour certains labora-
toires, comme le Centre d’analyse de
résidus en traces (Cart) par exemple.
Première étape : l’évaluation de la sit-
uation afn de déterminer les actions
prioritaires. Une “analyse environne-
mentale initiale” a été réalisée par une
équipe – et la collaboration de nom-
breuses administrations de l’ULg – sous
la coordination de Joseph Smitz, qui a
mis en œuvre les méthodes d’écoman-
agement enseignées tant à HEC-ULg
qu’au département sciences et gestion
de l’environnement.
Sans surprise, les déplacements des
étudiants et du personnel vers l’Uni-
versité constituent une source impor-
tante de consommation d’énergie et
d’émission de CO
2
. Les situations sont
très diverses et il est intéressant de re-
garder les choses dans le détail. A titre
d’exemple, le bilan montre que, à Liège,
les déplacements des étudiants pour
venir suivre les cours sont une source
d’émission de près de 19 000 tonnes
de CO
2
par an (11 000 tonnes pour les
trajets domicile-travail du personnel).
La consommation des énergies (gaz,
mazout, électricité) est aussi en haut
de la liste des points noirs. Un échelon
plus bas, citons les achats, le tri des
déchets et la gestion de la biodiversité.
Nouvelles pistes
L’ULg, consciente de son “impact car-
bone”, a déjà réagi, notamment en
remplaçant la chaufferie au gaz na-
turel du Sart-Tilman par une centrale
de cogénération alimentée par bio-
masse. Résultat ? Une économie de
8000 tonnes de CO
2
par an, soit environ
un tiers de ses émissions “énergies”.
L’effort doit maintenant porter sur l’iso-
lation des bâtiments, sur l’optimisation
de l’éclairage, etc. Produire moins de
déchets et mieux les trier constitu-
ent encore un objectif à réaliser... et la
liste n’est pas exhaustive ! Un module
de formation aux questions de l’envi-
ronnement devrait pouvoir être organ-
isé dans toutes les flières d’études.
Que faire pour limiter la pollution due aux
transports ? L’Université pourrait, pour
son propre parc automobile, préférer les
voitures hybrides et, pour les déplace-
>
L’ I NST I TUT I ON
Le chemin vert
L’ULg adopte une Charte de politique environnementale