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LIÈGE
U
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Hiver 2012 - 2013
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Au F I L DES PAGES
Un nouveau visage pour le Val-Benoît
C
onstruit au cours des années 1930, le campus du Val-
Benoît a accueilli plusieurs générations d’étudiants in-
génieurs. Cet ensemble d’une grande richesse architec-
turale fut le premier grand développement de l’ULg en dehors
du centre-ville, si l’on excepte la création du Jardin botanique
en 1840.
Berceau des sciences appliquées
Si l’Université est fondée en 1817, sous le régime hollan-
dais, la faculté des Sciences appliquées n’est créée, elle,
qu’au milieu du XIX
e
siècle dans un contexte très deman-
deur de ce type de profl professionnel. Très vite, il faudra
lui trouver des installations adéquates : les premiers projets
de bâtiments sont envisagés dès 1905-1906. L’Associa-
tion des ingénieurs liégeois (AILg) relance la démarche au
sortir de la Première Guerre mondiale et collecte des fonds
pour promouvoir ce gros investissement. En 1924, le patri-
moine de l’ULg acquiert les terrains du Val-Benoît – du nom
d’une abbaye cistercienne qui se trouvait à cet endroit –
pour l’importante somme de 2,5 millions de francs belges, à
l’époque. Les plans des premières constructions, représentant
un investissement de 16 millions de francs, datent de 1928.
Le nouvel ensemble architectural du Val-Benoît, de style
moderniste, est construit à partir de 1930 dans un style
moderniste en phase avec les réfexions architecturales les
plus avant-gardistes de l’époque. Il connaîtra des développe-
ments jusque dans les années 1960. Grâce à l’obstination de
Marcel Dehalu, professeur de topographie, et de Ferdinand
Campus, professeur de construction et futur Recteur de l’ULg,
le site accueille au fur et à mesure de son essor l’Institut
de chimie appliquée et de métallurgie, l’Institut de sciences
minérales, le laboratoire de thermodynamique (couplé à une
centrale de chauffage), l’Institut de mécanique et l’Institut de
génie civil rejoints plus tard par l’Institut de mathématiques.
Très vivant jusqu’à la fn de 1999, le campus est progressi-
vement abandonné par la Faculté qui transfère l’essentiel de
ses activités vers le B52 au Sart-Tilman. La Mâson ferme. En
2005, plus aucun cours n’est dispensé dans les bâtiments.
Mixité de fonctions
Aujourd’hui la SPI
+
, agence de développement de la pro-
vince de Liège, se lance, avec plusieurs partenaires (dont
l’ULg), dans un projet de réhabilitation de cet îlot urbain. Au
terme d’un appel d’offres, c’est l’association momentanée
Baumans-Deffet/Dirix/BEL/MSA qui a été désignée auteur
de projet. Elle envisage l’aménagement d’un parc d’acti-
vité économique de nouvelle génération dans ce lieu idéale-
ment situé aux portes de la ville et au cœur d’un réseau de
communications unique en Europe : à deux pas de la gare
TGV, de l’autoroute, du tracé du futur tram et le long de la
Meuse. L’investissement est estimé à 80 millions d’euros.
A terme, 35 000 m
2
, sous forme d’appartements d’entreprises,
seront consacrés à l’activité économique, ce qui permettra à
la SPI
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, dont les réserves foncières sont proches de la satura-
tion, d’économiser l’équivalent d’une vingtaine d’hectares de
terrains. Le projet prévoit des logements et des bureaux et,
surtout, une cohabitation d’activités économiques et d’autres
fonctions à l’exemple du Forem jouxtant le Conservatoire de
Liège.
La SPI
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mettra d’autre part l’accent sur le développement du-
rable. « L’optimisation énergétique, le choix de matériaux du-
rables pour la rénovation ou la construction sont des éléments
essentiels dont nous tiendrons compte, indique Françoise
Lejeune, directrice générale de la SPI
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et par ailleurs ingénieur
architecte. Le site devra être conçu pour favoriser les modes de
déplacement doux. On pense évidemment au vélo, au tram et
à d’autres transports plus originaux qui se développeront peut-
être dans le futur, par exemple, via la Meuse toute proche. »
Le début des travaux est prévu en 2014 et l’installation des
premières entreprises deux ans plus tard. Le Val-Benoît pour-
rait accueillir à terme quelque 1600 emplois.
Pages réalisées par Eddy Lambert
La SPI
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réhabilite l’îlot urbain idéalement situé
Proche de la Meuse, pas loin de la gare des Guillemins
et de la liaison autoroutière, le site du Val-Benoît cumule les atouts