Page 22 - Liege U 13

This is a SEO version of Liege U 13. Click here to view full version

« Previous Page Table of Contents Next Page »
22
l
LIÈGE
U
l
Automne 2012
L
’année académique 2012-2013
est, en faculté de Médecine, une
année de transition marquée par
la modifcation du programme de 1
er
bachelier. Pour rappel, afn de s’aligner
sur les normes européennes, les auto-
rités politiques belges ont décidé de
réduire les études de médecine à six
ans et d’organiser dans la foulée pour
les “Bac 1” une épreuve obligatoire et
décisive, dès janvier. Pour les étudiants
de l’Association royale des étudiants
en médecine (Arem), ces décisions
semblent une nouvelle fois très loin des
réalités de terrain; toutefois, ils préfèrent
attendre et observer ces nouvelles ap-
plications avant de réagir, si nécessaire.
Jusqu’à aujourd’hui, la formation de
base en médecine s’étalait sur sept ans,
à savoir une année de plus que dans
le reste de l’Europe. En réorganisant la
formation de base en six ans, les auto-
rités belges ont décidé de se mettre au
pas. A priori , c’est une bonne nouvelle
pour les étudiants. Quoique… « Réduire
de 15% la durée des études signife
d’une part, qu’un quadrimestre de stage
sera supprimé à la fn de la formation
de base et, d’autre part, qu’une partie
des cours dispensés jusqu’alors en pre-
mière année sera considérée comme
acquise », explique le doyen Gustave
Moonen. Tous les cours de sciences
seront ainsi recentrés sur leur perti-
nence par rapport à la médecine et les
compétences nécessaires seront consi-
dérées comme acquises dès la sortie du
secondaire. Une liste des prérequis –
soit des connaissances indispensables
dès l’entame des études – en mathéma-
tique, physique, chimie a été déterminée
par les cinq universités francophones*.
Si cette formation de six ans donne
accès au diplôme de médecin, elle ne
permet pas encore de pratiquer dans le
cadre de l’Inami. Elle doit toujours être
obligatoirement suivie par un master
complémentaire en médecine générale
ou dans une autre spécialité médicale.
Autre nouveauté pour cette rentrée
>
Le s ETUD I ANTS
Les études de médecine changent : formation remaniée, épreuve et prérequis
Flandre, développe Gustave Moonen.
Un examen assorti ensuite d’une année
propédeutique polyvalente. Par ailleurs
et en l’état, rappelons que les étudiants
seront confrontés au numerus clausus
imposé par le gouvernement fédéral à
la fn de leur formation initiale. Et que,
en 2018, les Facultés délivreront leurs
diplômes à une double promotion ! »
Décidément complexes et tortueux, les
problèmes qui touchent les études de la
santé sont à envisager dans leur globa-
lité. Si les messages des politiques se
veulent rassurants, les étudiants, bien
que sceptiques, veulent encore y croire :
« C’est diffcile de réagir avant que tout
cela ne soit effectif car, si ça se trouve,
certains points s’avéreront positifs. En
tout cas, nous, on attend de voir! » conclut
Anne-Sophie Moreau. Un beau dossier
pour le Pr Vincent d’Orio qui va endos-
ser les habits de Doyen le 1
er
octobre.
Martha Regueiro
*
http://www.facmed.ulg.ac.be/
numerusclausus/numerusintro.php
Plus d’informations sur les sites
www.arem-ulg.be
ou
www.facmed.ulg.ac.be
Examen de santé
académique en janvier 2013 : les étu-
diants de 1
er
bachelier passeront une
épreuve de fn de premier quadrimestre.
Cette dernière sera obligatoire pour être
admis aux épreuves de fn d’année.
Les étudiants qui y obtiendront une
moyenne supérieure ou égale à 10/20
poursuivront normalement leur cursus
au deuxième quadrimestre. Dans le cas
contraire, ils se verront dans l’obliga-
tion de passer un contrat dans lequel ils
devront opter pour la solution qui leur
semblera la plus adéquate : soit une
remédiation au deuxième quadrimestre,
soit un étalement de la première année
sur deux ans ou une réorientation vers
d’autres études du secteur de la santé.
« Même si cela a de nombreuses consé-
quences pour nous – notamment celles
de diminuer le nombre de mois de stage
ou d’exiger une meilleure formation en
secondaire – ce n’est pas la diminu-
tion du nombre d’années d’études qui
pose réellement problème, mais plutôt
son application à travers, notamment,
la session de janvier, explique Anne-
Sophie Moreau, présidente de l’Arem.
La première année à l’Université, c’est
parfois diffcile, on est parfois un peu
largué, il faut le temps de trouver sa
méthode de travail. Parfois aussi, on
ne réussit pas très bien en janvier mais
on cartonne en juin ou en août ! Alors
placer un examen aussi décisif dès
janvier, ça me parait un peu limite ! »
Afn d’aider les futurs étudiants qui
essuieront les plâtres de la nouvelle for-
mule, la faculté de Médecine a organisé
un test d’évaluation sur les connais-
sances à maîtriser avant la rentrée. Une
permanence en faculté des Sciences a
été organisée durant l’été pour répondre
à toutes les questions des futurs étu-
diants et les cours préparatoires (fn
août-début septembre) seront renforcés
par des cours en ligne notamment. « A
titre personnel, je pense que pour lut-
ter contre l’échec en première année,
la véritable solution est d’instaurer un
examen d’entrée comme cela se fait en