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22
l
LIÈGE
U
l
Eté 2012
A
l’entame de cette année 2012,
une modification importante a
été opérée par l’Etat en ce qui
concerne la ventilation du nombre
maximum de jours durant lesquels un
étudiant peut travailler chaque année,
tout en restant soumis au régime de
cotisations sociales réduites. Ce qui re-
présente un avantage financier à la fois
pour lui-même et pour son employeur.
Le nouveau portail student@work four-
nit sur internet une foule d’outils et
d’informations utiles aux étudiants qui
font le choix de remplumer leur oreiller
budgétaire grâce à un travail d’étudiant.
50 jours maximum
Travailler le week-end, durant l’année
ou seulement pendant les vacances,
dans l’Horeca ou une grande surface,
dans l’aide administrative ou aux per-
sonnes parce que les revenus du mé-
nage sont insuffisants par rapport aux
coûts universitaires ou pour assumer
des dépenses de loisirs superfétatoires
et compléter le budget d’un séjour Eras-
mus… : dans une vision panoptique,
la sphère des jobistes est très vaste.
Du côté du SPF Emploi, on dénombre
392 267 étudiants ayant officiellement
travaillé au cours de l’année 2010 pour
un total de 7,3 millions de jours de tra-
vail. Mais, en réalité, cela représente une
enveloppe globale de salaires arrondie à
493 millions d’euros, soit à peine 0,5%
de la masse salariale totale dans notre
pays. A ce chiffre, il s’agit évidemment
d’ajouter celui du travail en noir. Une
enquête réalisée par le bureau d’interim
Randstad, publiée en 2011, montre en
effet que 13% des étudiants interrogés
affirment ne pas travailler sous contrat
(1% par rapport à 2010). Un chiffre
qui culmine à 22% dans le secteur de
l’Horeca, soit un étudiant sur cinq !
Le secteur privé emploie, sans surprise,
la quasi-totalité desdits students (96%)
aiguillés à 36% par des agences d’inté-
rim. Et c’est dans les petites entreprises
de moins de six personnes que les jobs
>
Le s ETUD I ANTS
Nouvelles règles en vigueur pour le travail des étudiants
leur créneau, jusqu’à faire
un pied-de-nez à l’ULg en
récupérant le montant de leur
minerval et plus encore. C’est
le cas de Denise, étudiante en
dernier master de biochimie et
qui travaille depuis 2006 dans
différents services de l’Uni-
versité. Ses tâches : affichage,
mise sous enveloppe, accueil,
etc. D’autres, moins avanta-
gés, voient le travail comme
une obligation pour payer
leurs études ou les charges
inhérentes à la vie en kot.
Au service social des étu-
diants, il est difficile d’établir un lien
quantitatif entre les difficultés des étu-
diants et leur propension à rechercher
un job. « Mais ce n’est de toute façon
pas possible pour tous, estime Ximena
Arqueros, assistante sociale au service
social universitaire. Il est très difficile de
gérer un job durant les dernières années
de médecine ou de médecine vétéri-
naire, par exemple. Notamment à cause
des stages. D’autant que, dans l’Horeca,
on accumule facilement de la fatigue
qui peut entraîner un décrochage. Le
service social est là pour aider ceux qui
sont en difficulté et qui ne peuvent pas
travailler. » Reste alors l’été. Et, avec la
nouvelle mesure, les adeptes des exa-
mens de septembre auront également
droit à un travail de deuxième session.
Fabrice Terlonge
Student@work, le portail pour les
étudiants jobistes : tél. 02.545.50.77,
site
www.mysocialsecurity.be
Jobiste mais pas trop
au noir grimpent à 34%. La nouvelle
réforme gouvernementale, qui remplace
les deux périodes de maximum 23 jours
acceptées jusqu’à lors – obligatoirement
réparties durant l’année et pendant les
mois de vacances – par un seul contin-
gent de 50 jours par an, vise donc à di-
minuer le nombre d’emplois d’étudiants
non déclarés dans les petites structures.
Reste également à ne pas se tromper
dans le fameux décompte des jours.
Car, en cas de dépassement d’un ou
plusieurs jours, nonobstant le maxi-
mum à ne pas dépasser pour rester à
la charge de ses parents et l’obligation
de ne pas excéder 240 heures au cours
des premier, deuxième et quatrième tri-
mestres pour conserver les allocations
familiales, il ne suffira pas de jouer la
résipiscence. L’exemption de cotisa-
tions tombe ! Les étudiants (et leurs
employeurs) peuvent donc constam-
ment vérifier le solde de ce contingent
grâce à l’application internet “Student@
work 50 days” qui propose également
des offres d’emploi, des barèmes et une
foule d’autres renseignements en ligne.
Petits jobs, maxi investissement
Le jeu en vaut la peine. Selon leur moti-
vation, les étudiants gagnent couram-
ment entre 1000 et 3000 euros par an-
née, à coups de 7 à 11 euros de l’heure
(notamment selon l’âge). Certains ont