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LIÈGE
U
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Printemps 2012
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Au F I L DES PAGES
Certifcation ISO
Gembloux Agro-Bio Tech reconnue pour son système qualité
T
rois lettres et quelques chiffres
estampillés en guise de recon-
naissance internationale de son
système de management de la qualité.
La faculté Gembloux Agro-Bio Tech est
depuis le 21 novembre dernier – au
terme de deux ans et demi de travail –
la deuxième Faculté au sein de la Fédé-
ration Wallonie-Bruxelles à obtenir la
certifcation “ISO 9001 : 2008” pour la
conception de ses programmes de for-
mations et de leur réalisation jusqu’à
la délivrance des diplômes de master.
Culture maison
On pourrait croire, un peu hâtivement,
que la norme internationale ISO, dont
les exigences incombent désormais à
l’entité gembloutoise, fxe fermement et
indifféremment selon les institutions qui
la convoitent les critères de ce qu’une
bonne formation doit être et défnit, en
détail, le chemin pour y arriver. Il n’en est
rien. « Avec cette certifcation, la Faculté
ne négocie pas de tournant bureaucra-
tique, rassure d’emblée le Pr Phillipe
Lepoivre, doyen de la Faculté. Il n’est
pas question d’adopter des référentiels
rigides qui vont précipiter une perte
de notre identité. Loin de là. La qualité
est un concept négocié : c’est quelque
chose que l’institution conçoit elle-
même, en fonction de sa propre culture,
de sa propre façon de penser. Ce ne sont
donc pas les objectifs du programme
d’études qui font l’objet de la conformité
à la norme, mais l’organisation que l’ins-
titution met en place pour les atteindre.
Dans notre cas, un comité qualité, orga-
nisé en interne, a réféchi à la mise en
place d’une gouvernance pour atteindre
les objectifs fxés en matière de qua-
lité – que reprend d’ailleurs une charte
qualité élaborée, elle aussi, par nous-
mêmes. La norme ISO a, quant à elle, le
mérite de nous obliger à mettre à plat
le fonctionnement de l’institution via des
procédures écrites qu’un organe externe
de certifcation, totalement indépendant
de l’Université, se charge d’auditer. »
Après trois jours de visite et d’examen
du fonctionnement de la Faculté, l’or-
ganisme de contrôle AIB-Vinçotte, en
l’occurrence, donnait ainsi son feu vert
pour l’octroi de la certifcation. La phi-
losophie prêchée par l’établissement ne
sera donc nullement balayée d’un revers
de main. Le Pr Lepoivre insiste d’ailleurs
sur le maintien, à l’intérieur du cadre de
la norme, de zones de responsabilisa-
tion qui côtoient des procédures écrites
tout en ajoutant que « celles-ci ne sont
que synthétiques et laissent un espace
de liberté et d’initiatives au personnel ».
La certifcation est accordée pour trois
ans, mais l’audit externe devra être ré-
pété chaque année et sera doublé d’une
auto-évaluation annuelle. « Cet état des
lieux régulier est un moyen de prendre
part à un processus d’amélioration
continue, se félicite le Doyen. L’évalua-
tion annuelle du dispositif sera un mo-
ment privilégié pour formuler collective-
ment des propositions qui contribueront
à simplifer nos procédures, à les rendre
plus effcientes. » Et d’ajouter que l’un
des points forts du système qualité
“façon Gembloux” est, par ailleurs, de
vouloir susciter dans le chef des étu-
diants et du personnel un sentiment de
co-responsabilité, d’adhésion au projet
et aux valeurs qu’il porte afn que tous
proftent des zones de dialogue en place
et des organes de consultation. De quoi
formuler des pistes d’amélioration.
Au centre : l’étudiant
Plus généralement, la Faculté a voulu
placer l’étudiant au centre de ses pré-
occupations. « Le premier objectif, à
travers la démarche de certifcation, est
en effet d’offrir aux étudiants un ensei-
gnement sans cesse mieux adapté à
leurs besoins. Cette préoccupation doit
toucher tous les aspects de la forma-
tion : les programmes – lesquels sont
examinés tous les ans, de l’intérieur
par les enseignants et les étudiants et
de l’extérieur par nos diplômés, pour
assurer continuellement leur adéqua-
tion aux réalités de la société actuelle –,
les locaux et auditoires, en passant
par les services d’appui et d’aide à
la réussite, etc. », poursuit le Doyen.
Au rayon des retombées positives
d’une telle démarche de management
de la qualité est également pointée la
confance engrangée auprès d’institu-
tions étrangères avec lesquelles Gem-
bloux souhaite collaborer ainsi qu’au-
près des agences offcielles qui évaluent
les enseignements universitaires et qui
verront cette accréditation certainement
d’un bon œil. Pour le Doyen, la certi-
fcation est aussi « une manière d’anti-
ciper d’éventuelles évolutions, si l’on
se fe à l’exemple de la Finlande où les
évaluations extérieures ne portent déjà
plus que sur le système qualité ». Un pas
d’avance pour la Faculté gembloutoise ?
Michaël Oliveira Magalhaes